La stéréoscopie 

(du grec stéréo : solide, scope : vision)

 

Techniques mises en œuvre pour reproduire une perception du relief à partir de deux images planes.
Une image stéréoscopique est composée de deux vues dites gauche et droite, réalisée par deux capteurs optiques prenant une même scène à partir de deux points de vue légèrement distants, mais impérativement à la même hauteur et à la même distance du premier plan.
 
Ces deux vues peuvent alors être présentées au spectateur de manière que l’image de la caméra gauche soit vue uniquement par l’œil gauche, et l’image de la caméra droite par l’œil droit pour donner un effet de relief.
Depuis l’Antiquité, nos ancêtres ont pris conscience de la vision binoculaire en relief. Par exemple Euclide en a parlé….
La grande aventure de la stéréoscopie a commencé en 1832 quand Charles Wheatstone étudie des moyens pour observer les dessins en relief….

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Le tableau participatif des grandes dates de de la stéréoscopie de l’antiquité à 1949

Euclide remarque que la vision est en relief : «Si je tiens un objet proche, à égale distance des deux yeux, chaque œil verra un flanc de l’objet qui n’est pas vu de l’autre. Avec les deux yeux, nous voyons les deux flancs simultanément. »

Au IIe siècle, Claude Galien, médecin de l’empereur Marc Aurèle, considéré comme l’un des pères de la médecine et de la pharmacie modernes, laisse à son tour la trace d’études relatives au phénomène de la vision en relief.

Au XVe siècle, le célèbre peintre et inventeur Léonard De Vinci, s’intéressant entre autre à l’anatomie, se livre à de nombreuses expériences sur l’œil et les mécanismes de la vision. Il est le premier à expliquer que la distance qui sépare les deux yeux permet la formation d’images différentes en terme de perspective. Il note que cette disposition fait apparaître les objets sous trois dimensions : «les choses vues par deux yeux paraîtront plus en relief que celles vues par un œil».

Au XVIe siècle, Giambattista Della Porta et Jacopo di Chimenti (alias Jacopo da Empoli) réalisent des dessins successifs d’un même sujet vu sous des angles légèrement différents. Rien ne permet d’affirmer que ces dessins furent réalisés dans l’intention de faire du relief, mais leur visionnage en permettait la restitution.

En 1613, le mathématicien, physicien et maître en optique François d’Aiguillon publie Opticorum libri sex philosophis iuxta ac mathematicis utiles, traité d’optique dans lequel il utilise pour la première fois le terme de «projection stéréoscopique ».

La grande aventure de la stéréoscopie a commencé en 1832 quand Charles Wheatstone étudie des moyens pour observer les dessins en relief.

Charles Wheatstone fait breveter son “stereoscope” en 1838. Cet appareil est muni de deux grands miroirs formant un angle contre lequel s’appuie l’utilisateur.
Les dessins à observer sont placés aux deux extrémités, on les voit inversés par les miroirs.

Daguerre (à Paris) et Fox Talbot (à Londres) ont mis au point des procédés de “photographie”. Il fait prendre des photographies en relief.
En même temps, David Brewster invente un stéréoscope à deux lentilles, mieux adapté que celui à miroirs pour observer les photographies qui manquent encore de contraste.
Il fait fabriquer le premier appareil photo à deux objectifs, spécial stéréo.

à l’occasion de l’exposition universelle, David Brewster montre son invention à la reine Victoria.
Celle-ci, enthousiaste, commande un stéréoscope amélioré à l’opticien français Jules Duboscq. La mode est lancée, pour longtemps.

  • les premiers appareils photo stéréo commercialisés (Mackenstein, Voigtländer, …) ;
  • l’invention des “anaglyphes” (qui ne portent pas encore cette appellation) ;
  • le premier livre sur la stéréoscopie (Claudet, à Londres), suivi en 1856 par celui de Brewster, beaucoup plus connu parce que réédité en 1970 
  • Alexandre Marie Quinet fait breveter en 1853, un appareil comportant deux objectifs

Le professeur de physique Joseph Charles d’Almeida (1822-1880) fait connaître l’anaglyphe en France.Il organise la première projection en relief (à Paris)

les premières applications scientifiques de la stéréoscopie

Dans les années 1860, puis au début des années 1870, partout en France, des photographes essaient d’obtenir des vues stéréoscopiques. Ces vues sont pour la plupart des vues d’ensemble de monuments ou de sites touristiques.

Amélioration du stéréoscope par Olivier Wendell Holmes de Boston

  • le premier appareil photo rechargeable en plein jour est un appareil stéréo (le Vérascope de Jules Richard)
  • création de la première association de stéréoscopistes, la Stereoscopic Society (à Londres)
  • invention du format 6 X 13, encore pratiqué de nos jours

 Commercialisation d’un appareil de prise de vues stéréoscopiques, le “Vérascope”, par la société française Jules Richard

Commercialisation du “Stereo Brownie” par Kodak

Création du Stéréo-Club Français (il est devancé en terme d’ancienneté par la Stereoscopic Society, le club anglais créé en 1893)

10 juin : première projection de trois courts métrages américains en relief au théâtre Astor de New York

La première projection de cinéma en relief, par le procédé “des éclipses”

Expérimentation du procédé “Teleview”

Premier appareil photo stéréo construit en grandes séries, par centaines de milliers, le “Realist” de Seton Rochwite.

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